
Du 16 au 20 juin 2025, se tenait la Semaine pour la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) avec pour thème : « Parler du travail, c’est productif ! ».
Un moment fort donc pour interroger nos pratiques, nos priorités, mais aussi nos idées reçues.
Chez Service Social Conseil, nos assistant·e·s sociales du travail interviennent au quotidien dans des environnements très variés : public, privé, recherche, industrie, santé… et c’est autant d’occasions d’observer, de participer et/ou d’organiser des évènements sur cette thématique.
Ayant cette place toute particulière au sein des organisations, nous avons choisi de leur donner la parole.
Sortir des idées reçues sur la QVCT
Nous observons tous les jours en entreprise des représentations bien ancrées sur la QVCT autant du côté direction que du côté salarié. Elle est souvent vue comme un effet de mode : babyfoot, cours de yoga, atelier massage annuel… ou comme un effet « d’affichage » de la part des directions.
En effet, nous pouvons constater que la mise en place peut être délicate ou mal perçue quand la démarche n’est pas incarnée et accompagnée auprès des équipes. Le sens est fondamental dans ce type de projet interne, car cette thématique est transversale, à la frontière entre le professionnel et le personnel.
Sur le terrain, les retours sont très clairs :
« Les actions qui fonctionnent vraiment sont simples, humaines et concrètes. Pas des grands discours. »
« Ce sont les temps où les salariés peuvent s’exprimer, échanger, s’impliquer qui ont le plus d’impact. »
La QVCT ne se décrète pas. Elle se construit ! De manière collective et personnalisée, en s’adaptant aux enjeux de l’organisation interne et des objectifs à atteindre.
De plus, la QVCT ce n’est pas une démarche ponctuelle ou un atelier d’un jour mais c’est bien un levier stratégique puissant qui se met en place au long terme. C’est également une démarche de prévention, d’écoute et d’ajustement. Les effets positifs sur l’attractivité de l’entreprise, la cohésion d’équipe et le climat social ne sont plus à démontrer !
Ce que révèle le terrain : retours d’expériences
Notre équipe observe une grande hétérogénéité dans l’engagement des structures :
- pour certaines, c’est une thématique vivante impulsée par la direction et qui prend différentes formes d’engagement
- pour d’autres, c’est au second plan, amenant une communication floue et une mobilisation limitée…
- et, dans certaines situations plus fragiles (ex. restructuration, PSE), la dynamique QVCT peut s’essouffler : « Quand un PSE est annoncé, les salariés n’ont plus envie de s’investir. Tout s’arrête. »
Pour les entreprises qui s’engagent chaque année, nous constatons différents niveaux d’implication selon les moyens disponibles en interne :
- commission internes : axées sur le handicap, le maintien en emploi, la prévention des situations sensibles…
- diffusion de baromètres, évaluation des risques psycho-sociaux
- documentation : webinaires (ANACT, mutuelles, …), utilisation de kits, élaboration de protocoles…
- actions de sensibilisation en présentiel ou en distanciel sur la santé mentale, les addictions, le handicap, la violence au travail…
- des campagnes d’information sur l’intranet ou en affichage
Ce qui fait la différence ? L’incarnation et l’implication de toutes et tous : direction, managers, RH, service social du travail et salariés.
Les recommandations de nos assistantes sociales du travail
À partir des expériences réussies observées, voici ce que notre équipe vous recommande :
Ce qui fonctionne bien :
- Des temps d’échange courts, conviviaux, interactifs du type : “pause-débat”, “atelier-jeu” ou “déjeuner-thématique”
- Une préférence pour le présentiel et le local
- Une participation volontaire, pas imposée
- Une présence de l’encadrement : le message passe mieux si la hiérarchie est impliquée
- Une connexion à la réalité du travail : on parle d’organisation, de charge mentale, de reconnaissance, pas seulement de bien-être abstrait
Ce qui freine l’adhésion et donc à éviter :
- Des sensibilisations descendantes, trop théoriques et déconnectées
- Des actions trop “marketing”, sans suite
- Une communication floue, non incarnée ou dispersée
- L’absence de relais internes identifiés (référents QVT, ASS, psychologue, infirmier/ères ou médecin du travail…)
Comment s’appuyer sur le rôle stratégique du service social ?
L’intervention de nos assistantes sociales du travail sont au croisement de la vie personnelle de vos salariés et des enjeux de votre organisation. Leur regard et leur analyse sont un baromètre précieux du vécu des équipes.
Mobiliser le service social du travail dans votre démarche et pour vos actions QVCT vous permettra de :
- Proposer un espace de parole libre et confidentiel sur les conditions de travail ;
- Faire remonter les signaux faibles (isolement, surcharge, quête de sens) ;
- Mettre en lumière les problématiques invisibles
- Favorisent l’articulation entre managers, RH, IRP et salariés en lien avec le service de prévention et de santé au travail ;
- Proposer des solutions individuelles ou collectives : aménagements horaires ou matériels, soutien individualisé, réunion d’info…
En intégrant le service social dans la démarche QVCT, vous vous assurez un levier humain, pragmatique, enraciné dans la réalité de vos enjeux.

En savoir plus :
- Pour visualiser les résultats de la Consultation de l’ANACT sur le travail, c’est par ici
- Retrouvez par ici toutes les ressources de l’ANACT destinées à l’accompagnement des entreprises
- « La prévention est un projet collectif » : l’interview d’Amandine RIZZO, directrice Service Social Conseil
- Témoignage de terrain : nos 5 actions QVCT internes
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